Pourquoi certaines femmes ont plus de mal à atteindre l’orgasme, et comment ne pas en avoir honte ?
Sujet plus commun qu’on ne le croit. Il paraîtrait qu’une française sur deux aurait régulièrement du mal à atteindre l’orgasme et que 8% n’en n’auraient jamais eu.
Nous parlions d’anxiété de la performance pour les hommes, l’anxiété de ne pas atteindre l’orgasme pour la femme est également bien réelle.
La quête de la jouissance est souvent vaine et l’on se met une pression supplémentaire alors que le corps doit justement se détendre pour réussir à atteindre des sommets d’émotions.
Pourquoi certaines femmes ont plus de mal à atteindre l’orgasme ?
Dans le cadre d’une relation impliquant une vulve et un pénis, la pénétration vaginale tient une très grande place dans le rapport sexuel alors que peu de femmes jouissent « facilement » avec ce type de rapport. L’accès à l’orgasme est freiné par des relations sexuelles encore trop « phallocentrées « et cette pratique n’est pas la plus favorable à un épanouissement sexuel.
Nombreuses sont les femmes qui ne connaissent pas forcément leurs corps et leurs envies, et la libido féminine est encore considérée comme honteuse. On peut donc imaginer qu’au lieu d’entreprendre une exploration de leurs corps et de leur sexualité, elles choisissent de simuler et ce n’est pas la solution ni pour elle ni pour leur partenaire.
Voici quelques exercices simples à réaliser :
1/ Concentrez-vous sur votre respiration afin de vous ancrer dans le moment présent (la respiration permet de prendre conscience des sensations qui traversent le corps et de se laisser aller). N’hésitez pas à respirer également avec le son de votre voix, cela enverra des vibrations dans votre gorge, votre ventre, votre sexe, et augmentera la charge érotique (sans partir dans des gémissement exagérés, on parle juste de « respiration active »)
2/ Travaillez également sur la contraction de votre périnée, le fait de le contracter permet de le garder actif, d’accompagner le/la partenaire dans ses va-et-vient, et cela permet également de faire circuler le plaisir dans la vulve et de sensibiliser le vagin.
3/ Pratiquez la double stimulation, clitoridienne et vaginale.
4/ Communiquez avec votre partenaire et partagez avec lui ce qui vous plairait ou pas. Plus on communique et plus on a de chances de se faire plaisir mutuellement.
Et si on avait des orgasmes sans même s’en rendre compte ? Ce qui revient le plus souvent dans les témoignages, et que les femmes sentent le plaisir « monter, monter, monter… et puis en fait ça redescend ». On peut tout à fait avoir un orgasme sans forcément s’en rendre compte. Il y a tous les types de sexualités, et là dedans tous les types d’orgasmes, à force d’en parler partout, on en parle comme si c’était un tsunami, une énorme vague de plaisir qui nous ferait perdre tous nos repères…. Oui ok… mais la jouissance peut être bien plus subtile que ça ! Il y a aussi des plus petits orgasmes, des orgasmes qui durent moins longtemps, bref des orgasmes qui ne correspondent pas forcément à l’idée que l’on s’en fait ! Ecoutons- nous ! Parfois cette recherche de sensation extrême vient biaiser ce que l’on ressent vraiment, même si l’on a pris beaucoup de plaisir.
Message à l’attention de toutes les personnes qui ont un•e partenaire qui ne jouit pas : Ce n’est pas parce que votre moitié n’a pas d’orgasme qu’elle ne prends pas de plaisir durant le rapport sexuel. Ne vous vexez pas lorsqu’un corps ou un cerveau refuse de jouir, cela ne veut pas dire que vous êtes de mauvais•es amant•es. Au contraire, parlez-en, sans jugement, et gardez en tête que votre partenaire se sent peut-être très mal de ne pas pouvoir jouir : pour lui/elle, comme pour vous. La solution miracle ne se trouve pas dans une technique spécifique, mais dans la communication, une communication bienveillante et douce. Alors discutez et n’oubliez surtout pas le plus important : amusez-vous.
Post Sex Conversation
Prendre le temps d’échanger quelques mots après un rapport sexuel est un rituel important que vous pouvez intégrer dans votre quotidien pour créer plus d’intimité et de plaisir dans vos relations.
Dans la majorité des cas, c’est un moment où vous êtes allongés, détendus et câlins, et donc propice à un partage d’expérience.
Vous pouvez initier la conversation en partageant ce que vous avez aimé et ce que vous avez ressenti.
La communication post-intimité est délicate et il est important que vous soyez sensible à la manière donc vous faîtes passer les messages. Gardez un contact corporel, regardez la personne dans les yeux si vous le pouvez, surtout dans le cas où vous souhaitez aborder des choses à améliorer ou des nouvelles pratiques que vous aimeriez expérimenter.
I commencez par partager quelquechose de positif sur l’expérience au global, un compliment, un ressenti
Ex : j’adore ton corps, j’aime ton odeur, cela m’a fait du bien de me sentir proche de toi, je me suis sentie très excité.e à tel moment…
II utilisez le « JE » et « TU » pour rentrer dans le détail de ce que vous avez aimé
Ex : j’ai adoré quand tu m’as dit ça, j’aime quand tu me regardes et me touches à tel endroit…
III posez la question à l’autre sur ce qu’il a aimé et ressenti
Ex : est-ce que tu as aimé quand nous nous sommes mis dans telle position ? est-ce que tu aimes quand je te lèche à tel endroit ?
IV n’hésitez pas à discuter également de ce qui vous a moins plus, et ce que vous aimeriez explorer la prochaine fois si vous souhaitez qu’il y en ait une
Ex : j’aimerais que l’on se caresse plus longtemps la prochaine fois et que l’on prenne plus de temps avant la pénétration
V vous pouvez également partager ce que vous aimeriez essayer comme nouvelle pratique la prochaine fois (encore une fois si vous souhaitez qu’il y en ait une).